— Knock
Bien plus qu’une séance de cinéma !
Le ciné-concert “Nosferatu” propose aux spectateurs de revivre les émotions du film “Nosferatu, Une Symphonie de l’Horreur”, chef-d’œuvre du cinéaste expressionniste Friedrich Wilhelm Murnau, au cours d’une séance de cinéma inoubliable. Accompagné par 13 musiciens, en direct comme pendant l’âge d’or du cinéma muet, sur une nouvelle partition d’Alexis Savelief, “Nosferatu” retrouve toute la puissance expressive de ses images et la force de son récit intemporel, se parant au passage d’une touche de modernité. C’est l’occasion de découvrir ou redécouvrir ce petit bijou de cinéma.
Un mot du compositeur
Mon projet de ciné-concert pour “Nosferatu, Une Symphonie de l’Horreur” est la conjugaison de trois passions.
Passionné de vampires dans mon enfance, je regardais de temps à autre “Nosferatu, Une Symphonie de l’Horreur”, dans une copie noir et blanc de mauvaise qualité. À l’époque, le caractère muet du film m’avait rebuté. Les apparitions du Comte Orlok m’avaient toutefois tellement impressionnées que je le revisionnais de temps à autre.
D’un autre côté, le cinéma, en particulier les vieux films en noir et blanc où l’histoire et le jeu d’acteurs comptaient plus que les effets spéciaux, continue encore aujourd’hui à me fasciner et me faire rêver.
Enfin, la musique est sans doute ma passion la plus importante, à tel point que j’ai décidé d’en faire mon métier.
C’est ainsi que lorsqu’en fin d’adolescence, déjà compositeur d’un cycle de pièces pour grand orchestre symphonique et chœur mixte, j’entrepris de chercher un film tombé dans le domaine public pour m’initier concrètement à l’écriture pour le cinéma, “Nosferatu, Une Symphonie de l’Horreur” s’est presque immédiatement imposé.
Le projet, pour octuor de violoncelles, trois synthétiseurs et deux percussionnistes, intéressa l’Octuor de Violoncelles de Beauvais, qui en assura la création en 2006 et 2007 avec l’ensemble 2e2m, dirigés par Pierre Roullier.
Dès l’année suivante, Bernard Cavanna me demanda d’en tirer une Suite pour grand orchestre symphonique, tandis que Jean-Louis Forestier m’en commanda une nouvelle version, dans laquelle les huit violoncelles seraient remplacés par un ensemble de huit cordes. Prévue pour être créée en Australie, cette version fut en fin de compte présentée au public en mars 2011, sous la direction de Jean-Louis Forestier.